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Articles

Discours de remise des Palmes Académiques

2008

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Merci, Monsieur le ministre, d’avoir accepté, avec autant de spontanéité, de me remettre les Palmes Académiques.

Votre présence est un signe fort de votre soutien, non seulement pour moi, mais également pour l’institution que je représente, et pour le réseau de l’enseignement juif en France.

 

Merci, Monsieur Pierre Besnainou, Président du Fonds Social Juif Unifié, d’avoir organisé cette remise de décoration avec autant d’ampleur, ainsi que les membres du comité directeur qui gèrent cette institution.

 

Merci, Monsieur le grand Rabbin et Messieurs les rabbins d’être présents pour cette cérémonie.

 

Merci, à ma famille et à mes amis, d’être ici ce soir avec moi pour partager cet évènement, certains sont venu de l’autre bout de la France, d’autres de l’étranger.

Les causes de la violence des jeunes et des adolescents

Conseil National FSJU - Juin 2011

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au-delà du phénomène de société, des paramètres de contexte d’émergence de la violence, il nous a semblé opportun d’élargir notre réflexion en sollicitant le texte biblique à ce propos. Non pas que l’on pense y trouver telle quelle, la description d’une scène actuelle, non pas qu’il évoque a priori des situations proches des faits divers. C’est pour nous, par sa richesse plutôt une manière de prendre du recul, de la distance pour en extraire des analyses, des éclairages ensuite transposables dans notre vécu contemporain.

 

C’est à partir de ces concepts que l’on pourra revenir à la situation pédagogique et examiner comment la transposition peut se faire, afin d’être en mesure de prévenir, autant que faire se peu, la violence et en évitant également de la provoquer.

L'étude dans la tradition juive

Paris - Mars 2012

 

Dans l’histoire, bien avant Charlemagne et Jules Ferry, c’est Rabbi Josué ben Gamla qui fit créer des écoles dans toutes les villes d’Israël et qui rendit sa fréquentation obligatoire pour les enfants, à partir de 6-7 ans (voir Talmud Baba Bathra 21a).

Or, on se situe là dans les années  50.

 

Pourquoi une telle institution ? Il s’agit, en fait, pour les Sages de l’époque – on se croirait à la nôtre – de répondre à une carence parentale. En effet, selon le texte biblique, c’est aux parents qu’incombent, non seulement, l’éducation, mais également l’instruction des enfants. Ceci, en application du verset du Deutéronome XI, 19 : « Enseignez-les à vos enfants (les paroles de D-ieu consignées dans le Pentateuque) en les répétant sans cesse, quand tu seras à la maison ou en voyage, en te couchant ou en te levant Â».

D-ieu, un peu, beaucoup, passionnément...

Les nuits du savoir - Février 2013 - Collège des Bernardins

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Aimer D-ieu, cela semble aller de soi pour un croyant.

Certes, pour certains, c’est un aboutissement, pour d’autres, un pré-requis.

Mais à y regarder de plus près, cela semble plus complexe.

 

Comment répondre à une obligation d’aimer ? Les sentiments peuvent-ils se commander ? D’ailleurs, la Bible ne nous demande pas d’aimer nos parents ; cela n’est pas réaliste, mais bien de les respecter et de les honorer. Alors, pourquoi nous demander d’aimer D-ieu ?

L'éducation : l'enjeu de notre génération

Juin- Juillet 2012 - Communauté Nouvelle N° 180

 

Au-delà de la douleur et du drame humain,

Au-delà des questions politiques et sécuritaires,

Au-delà des questions psychologiques,

 

Des événements comme ceux de Toulouse et Villeurbanne posent des questions d’éducation qui nous concernent tous.

Comment des enfants éduqués dans la France actuelle, avec ses valeurs et sa culture humaniste, peuvent devenir des agresseurs ou des terroristes portés par une idéologie extrémiste ?

Sans se livrer à une analyse sociologique ou psychanalytique, on peut mettre en avant, quelques principes d’éducation qui concernent directement notre génération.

Le parent éducateur premier ?

Gala de l'école Or Torah - Nice - Mars 2008

 

Dans la tradition juive, l’éducateur premier et primordial, c’est le parent d’après le verset de Deutéronome XI, 19 :

« Vous les enseignerez à vos enfants en les répétant sans cesse, quand tu seras à la maison ou en voyage, soit que tu te couches, soit que tu te lèves Â».

 

Verset que l’on comprend généralement comme suit :

« Vous les enseignerez vous-mêmes Â».

 

Or, dans la réalité, c’est rarement le cas, on le sait bien. D’ailleurs, cette situation ne date pas d’aujourd’hui.

 

Adam et Eve

Nuit des Mots et des couleurs - Avril 2013

 

 

 

 

 

 

 

 

Premier passage :

« Hachem – Elokim prit l’homme et l’établit dans le Jardin d’Eden pour le cultiver et le garder. Hachem – Elokim donna un ordre à l’homme, en disant : de tous les arbres du jardin,

tu mangeras, et de l’arbre de la connaissance du bien du mal,

tu n’en mangeras pas ; car le jour où tu en mangeras,

tu mourras Â». (Genèse II, 15-17)

 

Nous avons choisi de commencer l’étude de l’histoire d’Adam et Ève par ce texte, alors que la femme n’est pas encore présente dans le récit (elle ne sera façonnée qu’au verset 21), parce que les ingrédients qui vont constituer l’intrigue y sont donnés.

 

Relisons le texte attentivement et posons-nous quelques questions :

 

Une tour pour atteindre le ciel ? Parlons-en !

Nuit des Mots et des couleurs - Mars 2014

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Toute la terre avait une même langue et des paroles semblables. Or, en émigrant de l’Orient, les hommes avaient trouvé une vallée dans le pays de Sennaar et s’y étaient arrêtés. Ils se dirent l’un à l’autre : « Allons, préparons des briques et cuisons-les au feu Â».

Et la brique leur tint lieu de pierre et le bitume de mortier.

Ils dirent : « Allons, bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet atteigne le ciel ; faisons-nous un établissement durable, pour ne pas nous disperser sur toute la surface de la terre Â».

 

Le Seigneur descendit sur la terre pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils de l’homme et il dit :

« Voici un peuple uni, tous ayant une même langue.

C’est ainsi, qu’ils ont pu commencer leur entreprise et dès lors, tout ce qu’ils ont projeté, leur réussirait également.

Allons, paraissons ! Et, ici même, confondons leur langage de sorte que l’un n’entende plus le langage de l’autre Â».

Le Seigneur les dispersa donc de ce lieu sur toute la face de la terre, les hommes ayant renoncé à bâtir la ville.

 

C’est pourquoi, on la nomma Babel, parce que là, le Seigneur confondit le langage de tous les hommes, et delà l’Éternel les dispersa sur toute la face de la terre Â». (Genèse XI, 1 à 9)

 

À première vue, ce texte nous présente l’action d’un D-ieu jaloux de ses prérogatives qui vient disperser les hommes sur la surface de la terre pour les empêcher de s’unir et de construire cette tour.

 

Or, cette lecture, bien qu’elle soit classique, pose une multitude de questions sur le « caractère Â» de l’Être suprême, sur ses intentions, sur la valeur symbolique de l’union, sur l’intention de ces hommes.

 

La place du temps dans les religions

Nuit des Mots et des couleurs - Février 2015

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1 – LE TEMPS DU CALENDRIER

 

De manière tout à fait surprenante, la première Mitsva,

le premier commandement donné au peuple juif, en tant que peuple, n’est ni lié à la croyance, ni à la prière, ni aux lois alimentaires, ni même au comportement moral de l’homme.

Ce premier commandement est lié au calendrier. Alors, que les Hébreux sont encore en Egypte, 15 jours avant leur libération spectaculaire de l’esclavage, D-ieu institue la fixation du début du mois, sur la base de l’observation dans le ciel du premier croissant de Lune !

 

Ce sont les premiers mots du Chapitre 12 de l’Exode :

 

« Alors D-ieu parla à Moïse et à Aaron dans le pays d’Egypte en ces termes : Que ce renouvellement de lune soit pour vous, le commencement des nouvelles lunes ; qu’il soit pour vous, le premier des mois de l’année Â».

 

En quoi, est-ce si fondamental ? En y réfléchissant, nous allons pouvoir mieux comprendre la place du temps dans la tradition juive.

 

  
Histoires Bibliques
1/ Les juges : Hommes politiques ou prophètes ?

Octobre 2016

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour réfléchir à la question qui nous sert de titre, il faut resituer la période des « Choftim Â» littéralement des « Juges Â» qui s’étale sur près de 400 ans et se situe entre la Conquête de Canaan par Josué et l’instauration de la royauté avec Shaoul, puis David.

 

À la mort de Moïse, c’est Josué, disciple de Moïse qui est choisi par D-ieu pour faire entrer le peuple juif dans la terre de Canaan, dans la terre promise autrefois à Abraham. La Guerre de Conquête dure 7 ans, mais la conquête n’est pas achevée ; des ilots d’idolâtrie sont parsemés dans le pays et provoqueront, comme nous le verrons, un ensemble de conflits entre les Hébreux et leurs voisins.

 

À la mort de Josué, il n’y a plus de pouvoir centralisé et unifié d’un point de vue politique. Chaque tribu vit dans une sorte d’autonomie, sur son territoire et avec ses dirigeants, les Princes de chaque famille. Tout au long du livre des Juges, revient comme une sorte de refrain : « En ce temps-là, en Israël, il n’y avait pas de roi Â», donc pas de pouvoir central et de force unificatrice en dehors du pouvoir religieux du Grand Prêtre.

 

Ceci durera près de 400 ans jusqu’à l’investiture du Roi Saül par le Prophète Samuel, dernier « Juge Â». Pour mieux comprendre ce qui se passe pendant cette longue période de trouble et de désordre apparents, il nous faut étudier le Chapitre II du livre des Juges.

 

Vivre ensemble, parce que ... différents !

Intervention lors de la table ronde : Pourquoi est-il vital pour nos sociétés d'apprendre ou de réapprendre à vivre ensemble ?

CeracJ -  Mars 2016 - Mairie de Saint Mandé.

 

Le vivre ensemble est le concept à la mode qu’il suffit de brandir pour obtenir un consensus social parmi les « Ã¢mes bienpensantes Â».

L’idée est belle et paraît simple lorsque l’on ne se pose pas la question des conditions de sa mise en œuvre.

 

Par ailleurs, la problématique semble nouvelle, parce qu’elle se présente sous un jour nouveau, du fait de flux migratoires.

Mais, c’est en fait, la question clé de la cohésion sociale qui se pose à chaque société.

A la recherche des raisons des commandements

Préface au livre « Penser les lois alimentaires Â» du Rabbin Jacky Milewski - 2013 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La recherche des « Taamei Hamitsvot Â» est une démarche perçue le plus souvent, comme dangereuse.

De fait, on se fonde généralement sur un texte talmudique (Sanhédrin 21b) pour l’interdire.

Cependant, ce concept trop rapidement traduit par « raisons des commandements Â» demande à être explicité et mieux compris pour légitimer une approche indispensable à notre époque, admirablement illustrée par les volumes de la collection « L’âme de la Loi Â» rédigés par le Rabbin Jacky Milewski.

Pour mieux en comprendre l’enjeu, reprenons l’étude du passage en question et distinguons le bon grain de l’ivraie.

 

« Rabbi Its’hak a dit : Pourquoi les raisons (des commandements) de la Tora n’ont-elles pas été révélées ?

C’est que dans deux cas où les raisons ont été révélées, un homme de grande valeur a buté contre elles.

 

Les trois temps de l'étude de la Loi Juive

Préface du libre « Les mains propres Â» ou Les ablutions des mains dans le Judaïsme du Rabbin Jacky Milewski , Editions Biblieurope / FSJU - 2007.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans l’étude et l’enseignement de la loi juive, on peut envisager trois entrées différentes qui correspondent chacune, non seulement à des démarches différentes, mais également à des temps distincts. Il y a l’entrée par la règle d’application de la loi, celle par l’histoire de la constitution de la règle et enfin, celle par le message porté par la règle.

 

La plus répandue de ces trois démarches est certainement la première. Il est alors convenu de parler de « Dinim Â» ; ce sont les « règles Â», au singulier, on dirait en français, le droit. Son code, par excellence, c’est le « Choul’han Aroukh Â», la table dressée, rédigé par Rabbi Joseph Caro au XVIe siècle. Il s’agit d’un recueil de lois et de prescriptions présentées de manière brève et succincte.

Pour faciliter l’accès du public, on en a rédigé des Abrégés où l’on peut retrouver facilement, la règle du droit qui nous échappe.

C’est là, le premier accès à la loi qui nous permet d’apprendre quel est le comportement souhaitable et celui qui ne l’est pas.

Sa forme est avant tout informative et il est bon de commencer par cette entrée avec les jeunes enfants.

C’est pour l’adulte, le moyen de se remémorer ce qu’il a appris auparavant.

 

  
Histoires Bibliques
3/ La royauté de David

Décembre 2016

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Roi David, plus que tout autre monarque, représente le prototype

de la royauté en Israël, le référent par excellence. Il est le Roi qui,

au-delà de sa propre histoire est perçu comme la source de toute

royauté légitime et cela, jusqu’à la personne même de Machia’h,

du Messie, qui doit, nécessairement, être de la descendance de David.

 

Pour essayer de mieux comprendre la personnalité de ce roi « Ã©talon Â», nous nous proposons d’examiner les étapes essentielles de sa vie et d’en déduire les caractéristiques de sa personnalité.

  
Histoires Bibliques
2/ L'instauration de la royauté dans la Bible

Novembre 2016

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après une longue période de troubles et d’absence de pouvoir unificateur pendant toute la période des Juges, le peuple juif réclame l’investiture d’un roi.

« Aussi, tous les anciens d’Israël se réunirent, allèrent chez Samuel à Rama, et lui dirent « toi, tu es âgé, et tes fils ne suivent pas tes voies ; donne-nous donc un roi pour nous gouverner, comme en ont tous les peuples Â». Cela déplut à Samuel de les entendre dire : « Donne-nous un roi pour nous gouverner Â» et il adressa une prière au Seigneur. Â» (I Samuel VIII, 4 à 6).

 

À la lecture de ce texte, on peut être surpris de la réaction négative de Samuel face à la demande du peuple.

La royauté n’est-elle pas inscrite dans la Tora (Deutéronome XVII, 14-15) ? Les commentateurs ont apporté plusieurs explications possibles à cette réaction :

Histoires Bibliques
4/ Le prophète Elie face à l'idolatrie

Février 2017

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La prophétie d’Élie se situe pendant la période du règne du Roi Achav,

septième roi du royaume d’Israël, environ de – 918 à – 896.

Le royaume du Nord sombre progressivement dans l’idolâtrie.

Le Roi Achav épousa Jézabel, fille du roi de Sidon et développa le culte de Baal,

notamment, en lui construisant un temple à Samarie et en y plaçant 450 prêtres

idolâtres.

C’est dans ce climat de déchéance spirituelle qu’apparaît pour la première fois,

un inconnu, venant de Transjordanie sur l’ordre de D-ieu, pour annoncer au roi

qu’il n’y aura ni rosée, ni pluie en Israël, pendant trois ans.

Bien évidemment, cette annonce de famine sut tout Israël va mettre Élie en danger

et sur l’ordre de D-ieu, il se réfugie près du torrent de Kerit, près du Jourdain :

« Tu boiras de ses eaux, et les corbeaux, sur mon ordre, y pourvoiront à tes besoins â€¦ Les corbeaux lui apportaient du pain et de la viande le soir, et il buvait de l’eau du torrent. Â»

(I Rois 17, 4 et 6).

Histoires Bibliques
5/ Les degrés de la prophétie selon Maimonide

Avril 2017

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avant d’examiner de plus près, les manifestations de prophétie chez Ezéchiel, Jérémie ou Isaïe, il nous a semblé important de faire une pause dans cette étude pour prendre du recul et réfléchir au phénomène même de la prophétie et à sa place dans la tradition juive.

 

Cette occasion nous est procurée par le texte de Maïmonide : à la fois, dans le Michné Tora, dans les Lois sur les Fondements de la Tora. Il expose sa conception de la prophétie, et à la fois, dans le Guide des Égarés où il établit, notamment, les 11 degrés de la prophétie.

 

Bien évidemment, la position de Maïmonide n’est pas la seule, et nous aurons plus loin, l’occasion de la confronter à celle de Yéhouda Halévy.

 

Suivons comme fil conducteur, le texte du septième chapitre des Lois sur les Fondements de la Tora.

Histoires Bibliques
6/ Le Prophète Jérémie

Novembre 2017

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Prophète Jérémie est le contemporain d’Ezéchiel, mais contrairement à ce dernier, il vit et prophétise en Israël et, plus précisément, à Jérusalem.

Historiquement,il est contemporain de la destruction du premier Temple par Nabuchodonosor en – 586. Il vit pendant les règnes de Josias, Yoahaz, Yoyakim et enfin, Sédécias.

 

Jérémie passe par deux périodes du point de vue de sa prophétie :

* La première : religieuse. Il intervient au sujet de la pratique de

   ses contemporains en les appelants à un peu plus de sincérité,

   loin de l’hypocrisie et de l’idolâtrie.

* La deuxième : politique. Il prêche la reddition à Nabuchodonosor

   pour sauverle peuple et Jérusalem.

 

Malheureusement, sur ces deux plans, il n’est pas écouté, ni suivi et Jérusalem tombe sous les attaques de Nabuchodonosor.

Le Temple est détruit et la population est déportée à Babylone.

Une partie du peuple reste sur place sous l’autorité de Guedalyah.

Mais après l’assassinat de ce dernier, la population, par peur de babyloniens s’enfuit vers l’Egypte, entraînant de force Jérémie qui préconisait de rester sur place.

Le Prophète meurt en Egypte, loin de sa terre et de son peuple pour qui il va combattre toute sa vie.

 

La justification de l'exil egyptien
selon le Maharal de Prague

Mai 2017

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’une des grandes préoccupations du Maharal de Prague, c’est la question de l’Exil et son pendant positif qu’est la Rédemption.

Il y consacre, notamment, deux grands ouvrages :

Guevourot Hachem (1582) – Les Hauts Faits de l’Éternel ;

Netsa’h Israël (1600) – L’Éternité d’Israël.

Le premier se rattache à la fête de Pessa’h et analyse en profondeur, les caractéristiques de l’exil égyptien et les conditions de la Sortie d’Égypte.

Le second est consacré au jeûne du 9 Av et analyse les causes de l’Exil et les conditions de la Rédemption.

 

Si tout ceci intéresse tellement le Maharal, c’est parce que sur la base de l’analyse de ces exils anciens, on devrait être en mesure de comprendre l’exil que nous vivons et les conditions de la Rédemption future que nous attendons. De plus, si à de nombreuses reprises, l’exil d’Égypte est évoqué dans le texte biblique pour justifier ou pour renforcer des commandements, c’est qu’il y a là, un événement fondamental qui permet de comprendre le sens de l’histoire et le dessein divin.

Le Couple : Une histoire à construire à deux
1/ Un jour, mon prince viendra !...
Mais, comment le reconnaître ?

Novembre 2017

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est une certitude qui traverse bien des cultures et qui reste bien vivante de nos jours. Ce Prince, qui n’est pas nécessairement « charmant Â», car ce qualificatif  a été créé récemment dans les Studios de Walt Disney, a en lui, bien des atouts.

Il est beau, fort et gracieux ; il est protecteur et sauveur de la « Princesse Â» en danger.

Le premier danger étant, bien sûr, celui de la solitude.

Le Prince vient donc combler les attentes et les espérances de la Princesse. Généralement, l’histoire s’arrête là. 

« Ils se marièrent et furent heureux Â». La vie devient alors une sorte de béatitude assez loin de la vie réelle, car toute l’énergie a été mise dans l’attente de la rencontre féérique.

 

Est-ce à dire que le « Prince charmant Â» n’existe pas, comme le prétende certaines féministes ? Non plus !

Mais, encore faut-il déterminer ce que l’on attend...

Histoires Bibliques
7/ Ezechiel : la vision du Char Céleste

Mai 2018

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le prophète Ezéchiel fait partie de ce que l’on appelle, généralement, les trois grands Prophètes : Isaïe, Jérémie et Ezéchiel.

Alors qu’Isaïe vit en – 758 pendant les règnes des Rois Ouzia, Jotham, Achaz et Ezéchias de Yéhouda,

Jérémie vit en – 610 pendant le règne des Rois Joïakim et Sédécias du Royaume  de Yéhouda, en Israël,

Ezéchiel vit en – 599 pendant le règne du Roi Sédécias, mais à Babylone où il avait été déporté avec le Roi Joïakim, en tant que membre de la famille sacerdotale de Zadog. Il vit dans une petite localité babylonienne du nom de Tel Aviv sur les bords du fleuve Kebar. Il se dénomme, lui-même, le guetteur : « De même que le guetteur est responsable de la sécurité d’une ville, de même le prophète est responsable de la vie de la communauté qui lui est confiée Â» (André Neher - « Histoire Biblique Â» - page 541).

De – 597 à – 586, Ezéchiel comme Jérémie en Israël, apparaît comme un tragique pessimiste qui annonce la catastrophe. D-ieu fait comprendre à Ezéchiel qu’Il a quitté le Temple, qu’Il n’est plus à Jérusalem, mais qu’Il est parti, lui aussi, en exil à Babylone avec son peuple.

 

Ce qui augmente le tragique de cette prophétie, c’est son silence ; Ezéchiel parle peu, il mime la destruction du Temple et le départ en exil du peuple. Dans les dernières années qui précèdent la catastrophe, quand le fatalisme se propage, il laisse entrevoir l’espoir, chacun mourra pour ses fautes ; il laisse entrevoir un avenir meilleur pour les nouvelles générations.

La prière
1/ Prier avec attention

Mars 2018

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Prier avec attention, cela semble aller de soi, être une évidence.

Or, chacun sait dans son quotidien, qu’il n’est pas si simple de se concentrer à chaque fois, de savoir pleinement ce que l’on dit et ce que l’on pense au moment précis de la prière. Notre esprit est sans arrêt distrait par des pensées étrangères à ce que l’on dit, notre regard est attiré par ce qui se passe autour de nous.

Parfois, on prie sans même comprendre les mots que l’on prononce, parfois, on les dit sans y penser, sans avoir vraiment conscience de ce que l’on exprime.

C’est là, le plus souvent, l’effet de l’habitude qui rend les choses machinales. Mais cela peut aussi être l’effet de notre méconnaissance de la langue hébraïque dans laquelle sont rédigées nos prières, des messages inscrits dans les mots

prononcés, des procédures de « fonctionnement Â» de la prière, elle-même, de notre manque de préparation ou de notre manque de concentration.

Bien sûr, c’est déjà important de continuer à prier, malgré ces obstacles.

Cependant, ce n’est pas là, une fin en soi.

Tout ceci peut être amélioré.

La prière
2/ Miroir de l'âme

Juin 2018

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La notion de Téfila désigne dans la littérature rabbinique, systématiquement,

la prière dite debout (Amida ou encore Chemoné Essré).

Or, ce terme de Téfila vient du verbe « Lehitpalel Â» qui signifie en premier lieu « se juger soi-même Â». On est donc assez loin de la notion de demande proprement dite que désigne en Français, le vocable « prier Â». Comment comprendre ce décalage entre ces deux univers sémantiques ? Cela, alors même que le cÅ“ur du texte, soit 13 des 19 bénédictions composant la Téfila, est justement composé de demandes.

En fait, toute prière dans la tradition juive, est constituée de trois parties, organisées dans l’ordre suivant :

Des louanges.

Des demandes.

Et des remerciements.

C’est ainsi qu’est agencée la « Amida Â» : 3 louanges, 13 demandes, 3 remerciements.

Par ailleurs, comment demander à D-ieu ce qu’il n’a pas décidé spontanément de nous donner ?

Le Couple : Une histoire à construire à deux
2/ Devenir une vraie princesse

Janvier 2018

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Toute jeune fille – et c’est bien normal – est pour son père, sa Princesse.

Ainsi, Saraï, qui signifie justement « Ma Princesse Â», pour son père, puis pour son mari, fut considérée en tant que telle.

Pour beaucoup de jeunes filles, cela semble un statut enviable. Elles apprécient cette importance dans le regard de l’autre.

Elles bénéficient d’un statut spécial qui fait que le père, mais le mari également, engagé dans cette magie, tente de répondre le mieux possible aux désirs, aux souhaits de la « belle Â», car elle est forcément belle à leurs yeux.

Ce faisant, ils ne s’aperçoivent pas que ce statut, prétendument enviable, les enferme dans un engrenage infernal du toujours plus, toujours mieux. Il n’y a plus de place pour soi-même, seule compte l’entrée dans le jeu de « Ma Princesse Â».

Anchor 6
Le Couple : Une histoire à construire à deux
3/L'amour dure-t-il plus de 3 ans ?

Octobre 2018

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour les neurobiologistes, comme Lucy Vincent, auteure de plusieurs ouvrages sur le phénomène amoureux comme : « Comment devient-on amoureux ? Â» (Odile Jacob, 2006) ou « Petits arrangements avec l’amour Â» (Odile Jacob, 2005), l’amour des romantiques correspond au niveau corporel à une sorte d’alchimie. Elle écrit, ainsi : « La programmation du comportement amoureux modifie l’activité dans certaines zones du cerveau.

Ces zones vont, peu à peu, se désensibiliser, même si ces mécanismes hormonaux, comme ceux de l’ocytocine tempèrent le processus. Progressivement, l’activité du cerveau reprend son cours normal, débarrassée de l’excitation de la période amoureuse Â».

Ainsi, les effets de l’endomorphine qui provoque le comportement passionnel s’estompent progressivement.

 

La durée de trois ans est liée au temps nécessaire à l’enfant issu de l’union amoureuse pour commencer à être indépendant.

D’où ce concept moderne, dans sa vulgarisation, que l’amour dure trois ans. Que l’amour romantique ne dure pas toute la vie, on en avait bien conscience.

Alors, comment faire ?

Faut-il se désespérer et accepter cela comme une fatalité ?

Histoires Bibliques
8/ Ezechiel : la vision des Ossements desséchés

Décembre 2018

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avec cette nouvelle vision d’Ezéchiel, après celle du Char Céleste, on change de registre :

 

* Si le Char Céleste était une vision pessimiste, annonçant le départ en exil de la Chéhina, la vision des ossements desséchés est optimiste avec l’annonce d’un retour d’Israël sur sa terre.

 

* Si avec le Char Céleste, on était dans la mystique avec les ossements desséchés, on est dans le messianisme.

 

Pour en savoir un peu plu, examinons le texte du Chapitre 37 du Livre d’Ezéchiel avec les éclairages d’Abrabanel et du Malbim :

 

Verset 1 : « La main du Seigneur se posa sur moi et le Seigneur me transporta en esprit et me déposa au milieu de la vallée, laquelle était pleine d’ossements Â».

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